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Les Pays d’Europe Centrale et Orientale à vélo

30 septembre 2009

L'aventure s'est terminée avec succés !

Vous trouverez ici la totalité de mon carnet de voyage dans l'ordre, accentué, relu et corrigé (fichier pdf) : lespecoavelo_carnet

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30 septembre 2009

Bienvenue !

Amis, famille, camarades, soutiens je vous souhaite la bienvenue sur le blog de mes pérégrinations en faveur de l'association Amitié Roumanie. Vous y trouverez dans un premier temps une présentation générale du projet. Par la suite, sur la route, il sera mon outil de communication, n'hésitez donc pas à me laisser des messages, commentaires etc... J'essaierai hebdomadairement de l'alimenter en nouvelles, découvertes, impressions, photos et anecdotes. Vous pouvez également vous y abonner pour recevoir une notification à chaque nouveau message publié.

Vincent
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Voici le plan du blog :


0. Mon itinéraire mis à jour


1. Le projet expliqué

2. Le carnet de voyage

3. Le coin militant

Sans_titre_1

"Celui qui voyage sans rencontrer l’autre ne voyage pas, il se déplace !" (Alexandra David-Néel)


4 septembre 2009

km 7850

Voila, dernier message pour vous dire que je suis bien arrivé en France. J’ai roulé plus de 700km en 7 jours depuis Prague, pas mal ... Les éléments ne m’ont pas laissé de répit pour la dernière grosse étape (115 km), puisque j’ai pédalé plus de 8h sous la pluie et face à un vent violent, à en perdre la raison, comme pour me signifier : «tu ne t’en tireras pas aussi facilement mec.»

Ce retour aura été moralement plus difficile que l’aller mais j’ai réussi mon pari, c’est l’essentiel et je suis très satisfait.

Envie de continuer à voyager ? Lisez donc Longue Marche de Bernard Ollivier (édition Phébus). Tout simplement un Grand livre, l’ oeuvre d’ un maître, une fulgurance  ... Voici la présentation de l’ éditeur :
Douze mille kilomètres de marche à pied en solitaire parcourus d’un bout à l’autre de l’Asie, d’Istanbul à Sian (Chine), en longeant l’ancienne Route de la Soie. Bernard Ollivier, sexagénaire têtu, aura cheminé pendant quatre ans, essentiellement à la belle saison car sa route, qui franchit les hauts cols d’Anatolie et du Pamir, est impraticable l’hiver. Le livre qu’il en rapporte (en trois épisodes: Longue marche, Vers travaillée, Le Vent des steppes), accueilli par une critique médusée, n’est en rien l’évocation d’un exploit simplement le récit émerveillé d’un voyageur qui va de rencontre en rencontre, ne cesse de se demander pourquoi il marche... et constate que son projet lui est aussi mystérieux que le monde.

J’ai découvert le premier tome (Traverser l’Anatolie) par hasard à l’auberge d’Innsbruck, je l’ai littéralement dévoré... J’ai ensuite trouvé les deux autres tomes (Vers Samarcande et Le Vent des Steppes) à la librairie française de Budapest. Plongez vous immédiatement dedans, vous ne serez pas déçu, et vous vous apercevrez aussi vers qui j’ai lorgné pour trouver le style de mes bafouilles. Après une telle lecture, une seule envie, repartir, mais à partir d’Istanbul cette fois, direction l’Asie centrale... Rideau !

1 septembre 2009

Cher voisin !

L’Allemagne ne m’avait pas déplu à l’aller et bien cela se confirme au retour ! Premièrement la Bavière (le haut palatinat pour être plus précis) est une très belle région. Ca grimpe aussi ... La nature est tant travaillée par l’homme que le paysage s’apprécie comme une belle toile, comme un produit de la culture humaine. On dirait que chaque petits bois, chaque parcelle, chaque village sont placés à dessein.  Les agriculteurs allemands sont de vrais artistes !

Ensuite les locaux sont charmants et très ouverts. Ils me posent des questions sur mon voyage et sont à chaque fois surpris du trajet réalisé. Sur les routes et campings, le «bonjour» est naturel. Les pâtisseries sont délicieuses, leur bière est bonne. Bref, il fait bon vivre en Bavière et les bavarois me mettent de bonne humeur. Je me suis même remis à l’allemand, c’est dire ...

Et puis avec presque 3 millions de turcs vivant en Allemagne - et sont de fait européens, plus nombreux que les slovènes par exemple ! - on peut facilement sentir un parfum d’ Anatolie.

Je roule en grande partie sur la Paneuropea Radweg. C’est un itinéraire cyclable reliant Paris à Prague. C’est également une ancienne route commerciale du Moyen Age : la route dorée (car Prague est surnommée aussi la ville dorée). Je suis à présent à Nuremberg, j’arrive à Strasbourg vendredi, ça sent le fin tout ça ...

Pour la longue et ultime étape de 500km, Strasbourg - Lille, je ne serai pas seul puisque Perrine, après un été complet à Dunkerque à s’entraîner, m’accompagnera.

 

À bientôt donc et mille merci pour vos messages tout au long de ces semaines. Ils ont été très utiles lorsque la solitude était trop pesante.

1 septembre 2009

Boheme

Pour sortir de Prague, j’ai mis 2 bonnes heures à trouver la route en direction de Plzen. Plzen est situé à l’Ouest du pays, en Bohême (ancienne région austro-hongroise comme la Moravie, à l’Est). Le paysage y est légèrement plus plat et un peu plus monotone. Plzen est connue pour sa Grande Synagogue. C’est la 3e du monde après celle de Jérusalem et celle de Budapest. La brasserie de la ville, Pilsner Urquell, donne aussi son nom à toutes les bières « Pils » du monde.

J’ai ensuite franchi la frontière au niveau d’ Eslarn (c’est dans cette région vallonnée que passait le rideau de fer) pour arriver en Bavière.

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28 août 2009

Prague

Et moi voici à Prague, une des plus belles villes d’Europe, certes, une des plus visitée aussi. Une marée de touristes chaussés de tongs, lunettes de soleil griffées sur le nez, appareil photo  et portable en main investi le centre historique. Atmosphère factice et ambiance de parc d’attraction ... Bizarrement mon auberge est plutôt vide, je suis seul dans une chambre de 5 lits, parfait pour soigner ma solitude !

Des étudiants de Prague, en anglais, organisent un tour gratuit de la vieille ville, une très bonne idée étendue aussi à d’autres grandes capitales européennes. Mais j’avoue avoir du mal à m’extasier devant le pont Charles et à me mélanger avec la masse  - oh caprice d’enfant gâté qui vient de parcourir 7100 km ! - j’ai la tête en France. Quatre mois face à soi même, c’est beaucoup, trop peut être, surtout dans cette partie de l’Europe. Le voyage en solitaire longue distance s’accommode mal d’un environnement familier. Ce qui me porte c’est la découverte d’autres univers, or depuis la Roumanie, je ne trouve plus mon compte et sur ce type d’épreuve, c’est la tête qui pédale. Sur ce retour, je regrette aussi de n’avoir pas plus ouvert de portes mais difficile de retrouver la spontanéité albanaise ou turque.

La suite du programme maintenant c’est rallier Strasbourg au plus vite, ou je prendrai un train pour Lille en espérant que la partie allemande ne soit pas trop fastidieuse ...

28 août 2009

Moravie

L’Est de la République tchèque m’a réservé 3 belles étapes avec comme récompense la découverte de 3 villes inscrites au patrimoine mondial par l’UNESCO : Olomouc, Litosmyl et Kutna Hora. Cette région de moyenne montagne (env 500 à 600 m d’alt) est couverte de parcours cyclistes. En gardant l’Ouest comme cap, j’ai ainsi sauté de l’un à l’autre. Mes journées de vélo furent riches et variées : du plat, des ascensions, de l’orientation, de la foret, du patrimoine historique (austro-hongrois surtout) etc. ... Ca faisait un moment que je ne m’étais pas éclaté autant, très agréable tout ça ! Par contre les tchèques, présents aux campings, sont  ni causants, ni curieux et arracher un simple bonjour aux nombreux cyclistes croisés s’apparente à un exploit... Les personnes les plus avenantes seront finalement un couple de Gand rencontre à Kutna Hora. Il est loin le temps ou des touristes locaux tenaient absolument à poser à mes cotés sur leur photo de vacances, comme en Crimée par exemple.

Rouler vers l’Ouest signifie aussi avoir le soleil en pleine face à partir 16-17h et les photos en contre-jour sont rarement une réussite.

L’Europe de l’Est, avec ce qu’elle pouvait contenir d’exotique aux yeux d’un français, est définitivement derrière moi. Ici tout est proche de la France, seule différence : c’est  le britannique Tesco qui affiche fièrement ses couleurs aux abords des villes, et non Auchan ou Carrefour ...

26 août 2009

Le pays de Greg de Martin

Le temps de franchir le Danube est me voici en Slovaquie, sans frontière apparente. Première découverte, la monnaie slovaque est l’ euro. Je me re-retrouve seul pour trois éprouvantes étapes de 105, 98 et 95 km.

Au début plutôt plat, le relief commence à s’accentuer sérieusement au centre du pays, dans la région de Banská Bystrica. J’ai fait étape à Banska Stianivca, dans un camping très rustique, situé à 600m d’altitude. Quelques slovaques peu loquaces y campent. Cette ville semble figée dans le temps puisque son centre historique est totalement préservé. La cité est aussi connue pour son ancienne intense activité minière.
Je me suis ensuite dirigé vers Martin, dans la région de Zilina, située dans une vallée, entourée de montagnes dont certaines culminent à plus de 1600m. Mon arrivée était annoncée puisque Johan, mon responsable logement, connaît un expatrié vivant à Martin : Gregory.

Gregory le footballeur dirige l’entreprise familiale fondée par son père produisant des cartes (postales, de voeux etc.).  Francesca Creation s’est spécialisée dans le genre religieux afin de se démarquer de la concurrence et la maison s’est délocalisée en Slovaquie il y a 11 ans. Son père présent sur place, m’a donc fait visiter l’usine puis nous avons tous mangé et trinqué un roboratif repas slovaque à la bien nommée pension Marco Polo. Cette pension est d’ailleurs tenue par un ami de Gregory, un ancien joueur de football de haut niveau ayant notamment joue la ligue des Champions avec le Spartak de Moscou.

Martin et Zilina sont situées aux carrefours nord-sud et est-ouest du pays et presque toutes les routes partant de Bratislava - située à l’extrémité Ouest du croissant slovaque - passent dans la région. La vallée est également un important pole économique. Pas étonnant donc d’entendre Gregory évoquer le chiffre de 40000 véhicules par jour en transit  et de m’avertir sur les 30 km de nationale reliant Martin à Zilina.
Pour continuer vers le nord toujours au centre, je dois passer aux environs de Zilina et ma carte, de bonne qualité, m’indique une petite route longeant cette nationale. Je pars donc l’esprit tranquille. Cette route existe bel et bien, mais après 7 ou 8 km, une barrière la coupe, puis elle se transforme en un chemin s’enfonçant dans les montagnes...

Demi-tour, je n’ai finalement pas d’autre choix que de circuler sur cette nationale. La sortie de l’agglomération de Martin est relativement sure. Le bitume déborde des lignes blanches, improvisant une piste cyclable de bonne largeur. De plus c’est en descente et la chaussée est une 2 voies. La suite devient beaucoup plus problématique.

La 2 voies se transforme en une 1 voie et ma piste cyclable disparaît. Pire, un rebord central fait son apparition rendant impossible tout dépassement. De plus ça monte et ma vitesse tombe. À ma droite, je flirte avec le rail de sécurité et ma gauche, les véhicules me doublent en me frôlant à plus de 90 km/h - les camions produisant à chaque fois un souffle déséquilibrant. C’est un enfer, jamais je me suis senti aussi vulnérable ... Je suis crispé sur mon guidon pédalant de toutes mes forces pour sortir de ce pétrin. Comment peut on construire une routes aussi accidentogene ? Visiblement les concepteurs n’ont jamais réalisé qu’un cycliste providentiel pouvait atterrir sur ce coupe gorge. Incompétence ou inconscience ?

Exaspéré et effrayé par ces bolides rugissants, je décide d’imposer la cadence. Je me place alors au milieu de la route le temps de finir cette cote, soit environ 10 minutes. Impossible de me dépasser avec le  dispositif central, technique de survie en milieu hostile ...

Puis, dans un grand soulagement, la route s’élargit et ce maudit rebord disparaît. Ouf ... Les véhicules me doublent alors, me gratifiant de noms d’oiseaux. Aux plus vociférants, je réponds par un beau majeur tendu.
Quelques minutes plus tard, déboulent en face une voiture de police, les pompiers et une ambulance comme pour confirmer la dangerosité de cette route.

 

Apres Zilina et une bonne heure de récupération, je suis allé me réfugier vers des routes plus tranquilles mais plus pentues, traversant de petites localités jusqu à mon passage en Slovaquie sur la route de Makov. Une belle débauche d’énergie et de tension nerveuse au final cette Slovaquie mais rien ne vaut les paysages montagneux ...

26 août 2009

In velo veritas

Pour rejoindre la jolie ville frontière d’Esztergom, j’ai emprunté un bout de l’Eurovelo 6. Cette piste cyclable fait partie d’un projet de 12 itinéraires de longue distance en Europe : les Eurovelo. Très aboutie, la numéro 6 relie confortablement St Nazaire à Constanta en longeant en grande partie le Danube. Le camping est donc un repaire à cyclotouristes de tous poils et de tous age, roulant généralement à 2, en couple, entre amis ou en famille. Très heureux de voir autant de semblables, je constate aussi que cela produit un effet pervers : de la solitude roumaine je passe à un relatif anonymat. Jamais content vous allez me dire ...

J’ai en vain espère trouver un compagnon de route, mais les personnes à qui j’ai adressé la parole se dirigeaient tous vers Budapest. Enfin, j’ai tout de même fait la connaissance d’Olivia et Pierre, sympathiques cyclovoyageurs lillois aguerris (voir le blog de leur précèdent périple dans la rubrique liens).

Chanceux, je suis arrivé le week end ou, sur la place d’Esztergom, des vignerons proposaient une dégustation de leur production au prix de 100 forint le verre (moins de 50 centimes). Verdict : le vin blanc hongrois est très bon, le rouge moins... Il y avait là également des produits gastronomiques, dont un fromager français. C’était le dernier soir et l’ambiance était festive. Tout ce petit monde, exposants, commerçants et touristes, mangeait et buvait dans la bonne humeur pendant que sur scène un groupe de rock se produisait.

Le lendemain, le réveil est tardif et vaseux. J’ai donc décidé de rester une journée de plus à Estergom et de profiter de la piscine du camping.

J’avais initialement prévu de rejoindre Prague via Bratislava et Vienne, ces 2 dernières étant situées sur l’Eurovelo 6. Au final, je trouve que suivre le Danube sonne un peu comme une croisière pour personnes âgées et deux grandes villes à traverser coup sur coup, ça fait trop. Direction donc plein nord, vers la moins connue et moins touristique Slovaquie, la montagneuse.

16 août 2009

Budapest

Avec Budapest, j’ai définitivement retrouvé les repères occidentaux dits «modernes», lesquels j’ai d’ailleurs, de Lille à Istanbul, d’ Odessa à Budapest, quitté que trop peu à mon goût. Dans les rues et boulevards de la ville, les logos des multinationales du textile, de la finance ou de l’alimentation sont omniprésents. L’extension de ces nouveaux empires est bien plus rapide qu’au temps de Soliman le Magnifique ...

Bientôt 4 mois de voyage, je m’apprête à pédaler vers la Slovaquie. Je me suis bien reposé car depuis Brasov, soit environ 1000km parcourus, je ne m’étais pas accordé une journée complète de repos. J’ai aussi bien visité et bien profité de la ville en compagnie de 2 strasbourgeois rencontrés en train de boire des chopes d’ 1 litre de bière. Ca ne pouvait pas être de mauvais bougres !

J’espère juste que cette baisse d’enthousiasme ressentie en Roumanie n’était que passagère.

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